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Maraîchage
Un concombre 100 % Loiret

La saison de production des concombres vient de démarrer. Jacky Chéron, maraîcher à Saint-Denis-en-Val (Loiret), nous parle de son exploitation et de sa spécialisation.

Jacky Chéron a repris l’exploitation de son père en 1986. Il possède aujourd’hui 6,7 hectares de serres à Saint-Denis-en-Val. Spécialisé dans le concombre, il nous raconte son histoire : « Je cultive en hors-sol pour la culture de concombres, de poivrons, d’aubergines et de tomates. Je me suis spécialisé dans la culture du concombre puis de l’aubergine en 1993 ».

« En 1998, j’ai commencé à cultiver des poivrons, poursuit-il. En 2008, j’ai arrêté la culture de l'aubergine pour me focaliser uniquement sur le concombre et le poivron ».

Ce maraîcher de 61 ans affirme que la région Centre est le berceau du concombre et qu’il faut valoriser ce légume. D’autant que les consommateurs « aiment acheter français et local ».

En 1987, il crée la Sopa (Société orléanaise de produits agroalimentaires) avec vingt-cinq autres producteurs du territoire. « Durant cette période, les supermarchés s’implantaient de plus en plus. Tous les maraîchers se sont alors regroupés pour pouvoir travailler avec la grande distribution sans être inquiétés. Nous sommes plus forts à plusieurs », clame-t-il.

La Sopa comprend la filiale Kultive*. « Il nous fallait des producteurs dynamiques, entreprenants et capables de relever les challenges des vingt prochaines années. » Un pari gagné puisque le chiffre d’affaires de la Sopa s’élève aujourd’hui à 40 millions d’euros.

La structure de Jacky Chéron emploie treize salariés en hiver et vingt-sept en été. Pour fidéliser les saisonniers occasionnels, le producteur a décidé de rejoindre un groupement d’employeurs afin d’avoir des salariés compétents et formés chaque année.

« Faire partie d’un groupement d’employeurs me permet également de m’associer avec un arboriculteur, explique-t-il. Ce professionnel n’a pas les mêmes besoins que moi : nous avons besoin des mêmes personnes mais pas au même moment. Nous sommes complémentaires et le salarié peut ainsi avoir un contrat à durée indéterminée et non plus saisonnier ».

Jacky Chéron a à cœur de respecter un cahier des charges strict pour le bien-être au travail de ses collaborateurs. La saison du concombre est vaste : elle commence avec le soleil du mois de mars et se termine au mois d’octobre.

Nous sommes donc au début de la production. Jacky Chéron a plusieurs serres de concombre. Chacune d’elle a sa particularité. Les deux premières s’étendent sur 15 000 m2. Les concombres y sont cultivés en parapluie. Dans ce type de culture, la canopée s’élève à 2 m de hauteur, et y est dense.

Dans la troisième serre de 52 000 m2, les concombres sont cultivés en fil haut. Il s’agit d’une culture très performante qui demande beaucoup de travail car la serre est très haute. Elle est également plus lumineuse.

« Chaque feuille du concombre a le potentiel d’avoir un fruit, explique le maraîcher. Le fruit est visible dès la fleur. Le concombre n’a pas de pollen car pas de fécondation : nous voyons déjà l’ovule. La force du concombre peut être jaugée à la qualité de sa fleur, à la longueur de son pédoncule puis à sa position : plus le concombre pousse à l’horizontale, mieux c’est ».

La maturité du légume est de vingt-six jours. Une fois cueilli, le concombre ne mûrit plus. Enfin, le concombre aime le soleil mais pas les grosses chaleurs (maximum 29 °C). La température idéale pour la culture du concombre est de 23 °C. En ce début avril, Jacky Chéron récolte tous les deux jours.

*Kultive est une marque et une structure commerciale. Elle garantit aux producteurs la commercialisation de 100 % de leur production et leur appartient. De la même manière, les producteurs actionnaires confient l’ensemble de leurs récoltes pour leur mise en marché. Chaque année, Kultive prend en charge plus de 80 000 t de légumes.

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