Arboriculture
Une saison compliquée pour les pommes
Les récoltes de pommes sont en cours en Loir-et-Cher et cette année 2025 est particulièrement compliquée pour certains arboriculteurs, dont André Cellier, installé à Mont-près-Chambord (Loir-et-Cher).
Les récoltes de pommes sont en cours en Loir-et-Cher et cette année 2025 est particulièrement compliquée pour certains arboriculteurs, dont André Cellier, installé à Mont-près-Chambord (Loir-et-Cher).


Alors que l’année 2024 avait été plutôt correcte pour les récoltes de pommes et de poires, la saison 2025 s’annonce tout autre dans les vergers d’André Cellier, arboriculteur à Mont-près-Chambord (Loir-et-Cher). La récolte difficile s’explique par plusieurs facteurs, notamment les orages qui ont frappé les vergers en juin dernier. « On a eu un peu de grêle et surtout beaucoup de vent, ce qui entraîne une perte d’en moyenne 10 à 20 % du potentiel de récolte », regrette-t-il.
Au-delà de cet épisode orageux, la campagne a aussi été marquée par de fortes chaleurs, qui ont laissé des traces sur les pommes. « Elles ont eu des coups de chaud qui impactent directement le fruit. Ce sont des pommes qu’on ne peut pas commercialiser », poursuit-il.
Moitié moins de récolte
Le manque de récolte de cette année est multifactoriel. Les aléas climatiques ont été difficiles à gérer, mais l’arboriculteur doit aussi composer avec d’autres ennemis : piqûres de punaises, attaques de frelons asiatiques comme européens, ou encore dégâts causés par les chevreuils, qui obligent à trier davantage les fruits. « L’an dernier, nous avons récolté plus de 100 tonnes de pommes. Cette année, j’estime la récolte entre 50 et 60 tonnes », indique-t-il. Soit la moitié de l’an passé. Une baisse significative, mais qui n’entame pas le moral d’André Cellier : « Il faut faire avec ». Les écarts entre variétés sont aussi frappants : « Sur certaines, nous avions récolté une vingtaine de tonnes en 2024, contre seulement deux à trois tonnes cette année ».
Le point positif vient de sa main-d’œuvre locale et fidèle. « J’ai une équipe de cinq personnes, composée de jeunes et de retraités. C’est un vrai atout », souligne-t-il. Sur ses 5 hectares de pommiers, la récolte a démarré plus tôt que d’habitude, fin août, et devrait s’achever autour du 7 ou du 8 octobre. « On avait une semaine d’avance. »
Côté poires, la récolte a eu lieu du 20 juillet à la mi-août sur un hectare. « On a commencé plus tôt, et même si le rendement est inférieur à celui de 2024, c’est moins marqué qu’en pommes », précise l’arboriculteur. Le bilan s’élève à 11 tonnes récoltées, contre 23 l’an passé.
Privilégier la vente directe
Qui dit récolte dit commercialisation. Sur ce point, André Cellier fait figure de pionnier en Loir-et-Cher : il a mis en place une boutique et des casiers accessibles 24 heures sur 24 pour vendre ses pommes, ses poires et d’autres produits locaux. « Pour fidéliser les clients, on propose aussi des asperges, des fraises, des œufs, etc. C’est un système qui permet de garder de la flexibilité sur les prix », explique-t-il. Plus de 60 % de sa production est écoulée en direct, même si l’arboriculteur continue de travailler avec des restaurants et Intermarché de Blois, avec lequel il entretient de bonnes relations.
Malgré cette récolte en demi-teinte, il pense déjà à demain. Parmi ses projets : l’installation de panneaux photovoltaïques pour réduire sa facture énergétique. En attendant, et fidèle à sa démarche de proximité avec les consommateurs, il organisera prochainement une cueillette ouverte au public. « C’est une année compliquée, mais pas catastrophique. Il faut penser à demain et préparer l’avenir », conclut-il, toujours souriant.
Cueillette
La prochaine cueillette sur l’exploitation est prévue les vendredi 3 et samedi 4 octobre de 10 heures à 18 heures (selon la maturité des fruits, ces dates pourraient être avancées).
Sur le même sujet, retrouvez notre reportage vidéo sur la récolte des pommes particulièrement difficile cette année pour la famille Croiset, voisin d'André Cellier :