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Vente directe
Au four et au Moulin laurentais

Notre série sur les agriculteurs qui font le choix des circuits courts se poursuit. Cette semaine, rencontre avec Adrien Doret, installé à Huisseau-sur-Mauves, au cœur du Val de Loire.

C’est à proximité de Meung-sur-Loire qu’est installé Adrien Doret, Jeune agriculteur depuis 2015 et à la tête de son exploitation en vente directe depuis le début de l’aventure entamée il y a quatre ans. « Choisir la vente directe était naturel car j’ai toujours détesté être seul. J’aime le contact avec les clients et les fournisseurs. Cela permet d’avoir les ressentis sur ses produits de manière directe », avance celui qui est à la tête du Moulin laurentais.

Au cœur de l’exploitation de 160 hectares, Adrien produit avec ses parents du blé tendre et dur, du colza, du maïs, de l’orge d’hiver et de printemps, des lentilles ainsi que du soja. Les blés sont transformés en pâtes et en farines. Une épopée familiale qui a débuté en 2018, se souvient l’agriculteur : « J’ai commencé avec les 20 hectares que mon père m’a cédés ». La même année, l’agriculteur achète le Moulin laurentais, entreprise dont les propriétaires sont originaires de Saint-Laurent-le-Nouan. « J’ai repris ce que mes prédécesseurs faisaient en apportant de la modernité notamment sur l’étiquetage pour ne pas perturber les distributeurs et les consommateurs. Cela m’a assuré un carnet de commandes rempli, ce qui a facilité le lancement de mon activité », se souvient l’agriculteur désormais bien occupé.

Authenticité et productivité

Avec son moulin fabriqué en 2011 selon le modèle des anciens moulins à meule mais alimenté par l’électricité, le JA a très largement développé l’entreprise. Contre deux à trois jours par semaine auparavant, le moulin tourne désormais six jours par semaine pour répondre à la demande des clients. « Le doublement de notre production en trois ans nous pousse à investir, non pas pour faire plus mais pour être plus performants avec une gestion par ordinateur et une alimentation du moulin en céréales de haut en bas, en lieu et place du système à plat existant aujourd’hui », détaille l’agriculteur qui exclut d’étendre la gamme de produits proposés.

« On commercialise huit formes de pâtes et huit farines différentes. Notre plus gros problème aujourd’hui, c’est notre capacité de stockage. La semaine dernière, nous avons produit une tonne de pâtes. Il ne m’en reste que 20 kg sept jours après », explique Adrien Doret qui se verrait bien pousser les murs pour augmenter sa production moyenne de 700 kg par semaine.

Équilibre humain et financier

L’activité ne cesse de croître et les confinements à répétition ont favorisé l’essor de l’épicerie ouverte au sein de la ferme, les mercredi et vendredi après-midi ainsi que le samedi matin. « En moyenne, 60 à 70 personnes poussent les portes de notre boutique, sans compter les restaurants, les grandes surfaces et autres épiceries que nous approvisionnons dans la région. On a réussi à conserver une grosse moitié des clients des épisodes de confinement, qui viennent chercher des produits de la ferme mais aussi ceux d’agriculteurs voisins ou amis, du fromage à la bière en passant par les légumes de saison », explique l’agriculteur, heureux de cette démarche circulaire favorisée par la périphérie d’Orléans et le bassin de vie dynamique. « Tous les agriculteurs n’ont pas cette chance, poursuit-il. La localisation fait beaucoup dans le succès de la vente directe. Objectivement, nous pourrions vendre davantage avec de la publicité en plus ».

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