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Pascal Herbin
Témoignage : « Des asperges et des fraises pour optimiser la main-d’œuvre »

Polyculteur à la Ferme du Jariel à Jouy-sur-Morin (Seine-et-Marne), Pascal Herbin a diversifié l’exploitation familiale avec la production d’asperges et de fraises vendues en direct à la ferme, sur des marchés locaux ou dans des magasins du secteur. Employeur de main-d’œuvre permanente et saisonnière, il témoigne.

Pascal herbin sur son stand à la Foire de Coulommiers en avril dernier.
Pascal herbin sur son stand à la Foire de Coulommiers en avril dernier.
© Archives

« Producteur d’asperges depuis plus d’un quart de siècle, j’ai développé à partir de 2016 une production de fraises sous serres. Mon choix s’est porté sur cette culture car la période de production est proche de celle des asperges. Ainsi je peux optimiser le temps de travail de la main-d’œuvre saisonnière et ne pas l’embaucher, ni la gérer, sur une trop longue période », explique l’exploitant agricole qui emploie trois ouvriers permanents et douze saisonniers. La production de fraises est en hors-sol, donc à hauteur d’homme afin d’en faciliter la récolte.

« J’organise la journée pour que les saisonniers ne fassent pas toujours la même chose. En général, ils cueillent les fraises durant une heure et demie le matin, puis récoltent les asperges durant quatre à cinq heures, le plus fastidieux et éprouvant physiquement, et terminent par le conditionnement. Cette organisation semble leur convenir puisqu’ils reviennent ».

Logement, rémunération, considération

Pendant plus de vingt ans, une équipe de Polonais lui a été fidèle, mais, celle-ci étant vieillissante, la Covid a rebattu les cartes. « Ils n’ont pas pu venir en 2020, les frontières étant fermées. Dans le même temps, les producteurs des Landes ont arrêté de récolter leurs asperges tôt en saison car ils ne pouvaient pas les vendre. Une équipe d’Espagnols présente dans les Landes nous a donc rejoints. Depuis, ils reviennent chaque année et laissent même leurs affaires », raconte Pascal Herbin, qui considère que pour garder ses salariés, des critères sont indispensables : le logement pour les saisonniers, une rémunération correcte et de la considération. « À titre d’exemple, quand les conditions météorologiques sont mauvaises, la récolte est plus longue. Mes permanents, présents depuis vingt-cinq ans pour l’un d’entre eux, ou moi-même essayons de les rejoindre pour les aider ».

Cet article fait partie d'un dossier spécial main-d'œuvre

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