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Des chambres d’hôtes en période de crise sanitaire

La crise sanitaire de la Covid-19 a fortement impacté l’activité des chambres d’hôtes de Laurence Benoit, exploitante agricole à Bazoches-lès-Bray. Elle témoigne.

Bazoches-lès-Bray, mardi 18 mai. Alors que le troisième confinement vient de s'achever, Laurence Benoit s'attend encore à une année difficile pour l'activité de ses chambres d'hôtes.
Bazoches-lès-Bray, mardi 18 mai. Alors que le troisième confinement vient de s'achever, Laurence Benoit s'attend encore à une année difficile pour l'activité de ses chambres d'hôtes.
© Laurence Goudet-Dupuis

Depuis trente ans, ­Laurence Benoit a développé une activité de chambres d’hôtes en parallèle de son exploitation de polyculture à Bazoches-lès-Bray. Outre une chambre familiale de quatre personnes, elle propose une seconde chambre avec un grand lit ou des lits jumeaux en rez-de-chaussée.

Alors que cette activité a été réduite à néant à compter du premier confinement, « dès le déconfinement annoncé et alors que la limite des déplacements était fixée à moins de cent kilomètres, un rayon qui inclut sa commune pour les Parisiens, le téléphone n’a pas arrêté pas de sonner. J’ai peut-être eu cinquante appels pour les premiers week-ends, raconte ­Laurence Benoit, qui a accueilli alors deux couples. La météo étant très agréable, j’ai même pu servir les petits-déjeuners dehors et chacun disposait d’un coin de jardin. Après avoir vécu dans des petits appartements, ils étaient ravis. Et en cas de chaleur, les chambres sont équipées de la climatisation, un atout ».

Mais la situation a radicalement changé quand la barrière des 100 km a sauté. « D’une part, les gens ressentaient le besoin de s’évader plus loin, et d’autre part, je ne propose pas assez de services. L’un de mes gros handicap est que je ne dispose pas de coin cuisine ».

Bref, en 2020, ses chambres d’hôtes, dites de la Ferme des deux pignons, n’ont pas fonctionné à plus de 50 % par rapport à une année normale.

En 2021, si janvier et février étaient toujours calmes, il y avait encore moins de visiteurs de passage avec le couvre-feu à 18 heures. « Les gîtes ou les chambres avec une cuisine s’en sortent globalement mieux. Surtout que dans le secteur il y avait peut de vente de plats à emporter », souligne l’exploitante, qui fonctionne avec des habitués souvent comme hôtellerie de proximité pour une clientèle qui vient voir de la famille, comme ce fut le cas à Noël.

Pour juin, Laurence Benoit a déjà des réservations d’Anglais qui viennent à la pêche à la carpe une semaine dans le secteur. Pourront-ils venir ? La question reste en suspens alors qu’une période d’isolement se met en place.

« J’ai mis une croix sur 2021. Mais je pense à mes collègues qui ont un emprunt, c’est plus compliqué. » Toutefois, cette période difficile n’a pas découragé ­Laurence Benoit qui, dans les années à venir, envisage de « redynamiser ses chambres d’hôtes et de repasser un agrément pour repas. Les rencontres sont enrichissantes et surtout je dispose de bâtiments inoccupés. Et pourquoi pas créer une pièce à vivre avec une cuisine pour proposer les chambres en gîte ».

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