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FNSEA et JA allument un feu de la colère à Chartres

Après un coup de semonce le 15 octobre, soulignant leur désarroi face à l'inaction gouvernementale, les adhérents de la FNSEA et de Jeunes agriculteurs d'Eure-et-Loir investissent le rond-point des Propylées à Chartres lundi 18 novembre, pour y allumer un feu de la colère. Ils se joignent ainsi à l'appel à mobilisation nationale, prenant le relais de la mobilisation lancée la veille par la FRSEA d'Île-de-France.

Forte mobilisation

Chacun a travaillé le plus tard possible pour avancer ses semis d'automne, avant de converger des quatre coins du département pour se retrouver près de 150 à se réchauffer autour du brasier. Tout le monde est là — éleveurs, céréaliers, responsables —, bien déterminé à dénoncer les conséquences néfastes d'une signature de l'accord Europe-Mercosur sur leurs revenus ou la qualité de l'assiette des Français, mais pas uniquement.

Il s'agit également de « durcir le ton, lance le président de Jeunes agriculteurs, Sylvain Marcuard, juché sur un pick-up pour s'exprimer. Aujourd'hui, le compte n'y est pas. Beaucoup de promesses ont été faites en début d'année à la suite de nos grosses mobilisations mais il n'y a pas de retour. Notre demande est de faire une pause normative de cinq ans pour avoir de la visibilité et ne pas alourdir nos contraintes ». Il explique aussi que le choix de ne pas aller devant la préfecture ce soir-là est dû à la suspension durant quinze jours des contrôles, octroyée par le préfet, Hervé Jonathan…

« Aujourd'hui c'est le Mercosur, une première étape, enchaîne le secrétaire général de la FNSEA d'Eure-et-Loir, David Faucheux, qui supplée son président Bertrand Petit, retenu par son travail. N'importons pas ce que nous ne voulons pas en France. Les mobilisations sont nécessaires, ce n'est que le début. Il reste beaucoup de mesures à mettre en place. Restez mobilisés ».

Bras d'honneur

Quentin Le Guillous, secrétaire général de JA national, prend la parole à son tour : « On sent une mobilisation qui remonte partout en France. Aujourd'hui, c'est un premier acte, on montre que nous sommes encore là. Tout ce que nous avions demandé, nous ne l'avons pas eu. Et il y a le Mercosur qui nous tombe dessus. Si Ursula von der Leyen signe le traité, c'est un bras d'honneur qu'elle fait à tous les agriculteurs européens. Quand on nous dit 45 000 tonnes de miel, c'est la production européenne, c'est un bras d'honneur, ramener 150 000 tonnes de viande bovine nourrie avec de l'atrazine et aux OGM, c'est un bras d'honneur encore, on pourra passer aussi 180 000 tonnes de sucre et derrière on nous dit que nous allons exporter 10 000 tonnes de fromage ou de lait, c’est que dalle. L'Italie a annoncé ce soir qu'elle était contre le traité, il faut emmener d'autres pays pour en sortir. On veut de l'Europe mais mieux d'Europe. Tout est sur la table pour sortir de cette crise. Ne lâchez rien, nous allons continuer et s'il faut que nous soyons là en janvier, nous serons là. C'est tous ensemble que nous pourrons réussir ».

Après les discours, place à la convivialité autour d'un barbecue et d'une bonne bière. Et avec le retour de la pluie, la discussion a tourné autour de l'avancée des travaux des uns et des autres…


Visionnez notre reportage vidéo sur la mobilisation :

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