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Le Cresson de Méréville veut sa labellisation IGP

François Durovray, président du département de l’Essonne, s'est rendu le 28 mars à la Villa Paul, cressonnière dirigée par Olivier Barberot, directeur du Syndicat des cressiculteurs de l’Essonne. L'occasion de revenir sur une demande de labellisation IGP pour le cresson local.

À Méréville (Essonne), on cultive le cresson depuis 1894. L'Essonne est le premier producteur de cresson de France, avec vingt-six producteurs implantés sur le département, sur les soixante que compte le territoire français. Les sources d'eau pure ont facilité l'implantation et la croissance de cette culture, qui a été fêtée le week-end dernier lors de la traditionnelle Foire du cresson.

À la Villa Paul, domaine d'Olivier Barberot, on en est à la cinquième génération de cultivateurs. Ira-t-on jusqu'à la sixième ? Un fils d'Olivier et Isabelle Barberot est au lycée agricole et semble motivé pour prendre la suite. Reste à savoir si les conditions économiques seront réunies pour le permettre.

« Depuis février, le commerce n'est pas reparti », explique Olivier Barberot à François Durovray et aux élus de la délégation. Dans sa cressonnière, ce sont 700 000 bottes de cresson qui sont produites tous les ans. Un tiers part en restauration, un tiers en grande distribution, et le dernier tiers est destiné aux marchés. « L'enjeu est que la consommation de cresson rentre davantage dans les mœurs, car d'année en année, elle a tendance à diminuer », poursuit-il. Velouté, hamburger, houmous, les déclinaisons de recettes au cresson sont nombreuses mais restent méconnues. François Durovray propose l'idée d'un gaspacho pour surfer sur le développement de produits pour l'apéritif.

Des innovations pour contrer la crise

Face à cette situation économique, les équipes de la Villa Paul, qui emploie quatorze personnes en CDI, ne sont pas restées inactives, innovant constamment pour rester au plus près des besoins du marché et diminuer les coûts. D'abord en construisant des serres, avec l'aide du conseil départemental, afin d'obtenir plus de régularité dans la production. Ensuite en passant une partie de la production en bio. Aujourd'hui en observant de près l'augmentation du marché des barquettes, et en commençant à vendre aux collèges du département. Depuis le 1er avril, le cresson de Méréville est à la table des restaurants de la Tour Eiffel, une fierté pour toute la famille.

Olivier Barberot réfléchit aussi à la manière de mécaniser les semis, ce qui permettrait de réduire le poste budgétaire de main-d'œuvre. « La future légumerie d'Étréchy devrait également constituer une ressource pour vous », souligne François Durovray. Un débouché inattendu commence à apparaître : la cosmétique. « Nous avons des demandes pour du cresson déshydraté. Ses propriétés antioxydantes en font un atout pour des crèmes », explique Isabelle Barberot.

Mais ce qui aiderait les producteurs, ce serait la reconnaissance d'une IGP (Indication géographique protégée). Un premier pas vers ce label a été fait il y a un an, lors de la création de la marque Cresson de Méréville, portée par les cressiculteurs des cinq vallées (la Juine, l'École, l'Essonne, la Chalouette et l'Éclimont) situées en Essonne, dans le Loiret et en Seine-et-Marne. Aujourd'hui, l'association a entamé les démarches et prépare le dossier afin de le présenter prochainement à l'Inao (Institut national de l'origine et de la qualité).

Lire aussi Les cressiculteurs officialisent leur marque collective Cresson de Méréville

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