Le Domaine des Pierrettes mise sur l’œnotourisme et l’innovation
Lors d’une rencontre organisée par Agglopolys lundi 5 mai, Gilles et Nathalie Tamagnan ont fait visiter le Domaine des Pierrettes, qu’ils ont repris en 2018. L'occasion de présenter leurs projets œnotouristiques.
Lors d’une rencontre organisée par Agglopolys lundi 5 mai, Gilles et Nathalie Tamagnan ont fait visiter le Domaine des Pierrettes, qu’ils ont repris en 2018. L'occasion de présenter leurs projets œnotouristiques.




Organisée par Agglopolys, la visite du Domaine des Pierrettes, à Rilly-sur-Loire, a réuni plusieurs élus, parmi lesquels Christophe Degruelle, président de la communauté d’agglomération, et Marc Gricourt, maire de Blois, lundi 5 mai. Installés depuis 2018 à Rilly-sur-Loire, Gilles et Nathalie Tamagnan ont repris le domaine après plus de vingt années passées aux États-Unis. Docteur en chimie et entrepreneur, Gilles Tamagnan est notamment à l’origine de la création d’une molécule utilisée dans le diagnostic de la maladie de Parkinson. En parallèle de sa carrière scientifique et entrepreneuriale, il a toujours cultivé une véritable passion pour la viticulture, née alors qu'il était étudiant. « Je voulais un domaine d’un seul tenant, ce qui est rare et très avantageux. Ici, nous avons la terre, l’histoire et la proximité des châteaux de la Loire », explique-t-il. Ce projet est aussi un retour aux racines pour Nathalie Tamagnan, originaire de Loir-et-Cher, plus précisément de Pontlevoy.
Favoriser l’œnotourisme
Aujourd’hui, le domaine s’étend sur 25 hectares, entièrement conduits en agriculture biologique. Situé sur la célèbre route de la Loire à vélo, il bénéficie d’un flux touristique conséquent. « Le 1er mai, nous avons compté 200 vélos rien que le matin. Nous accueillons chaque année au moins 15 000 visiteurs », se réjouit Gilles Tamagnan. L’œnotourisme représente désormais 60 % des ventes de vin du domaine. Pour renforcer son attractivité, le site accueille l’ancienne guinguette de Chaumont-sur-Loire et possède, depuis trois ans, un ballon montgolfière à son effigie, permettant d’organiser des envolées originales, souvent précédées de dégustations. Et les projets ne manquent pas : « Nous avons d’autres idées pour développer l’œnotourisme, mais il est encore un peu tôt pour les dévoiler », précise Gilles Tamagnan.
L’innovation au cœur du domaine
Dès leur arrivée, Gilles et Nathalie Tamagnan ont fait le choix de l’innovation. En 2018, le domaine lance une gamme de vins blancs sans sulfites ajoutés. « On lui a dit que c’était presque impossible. Mais Gilles aime relever les défis », confie Nathalie Tamagnan. Le domaine expérimente également l’élevage du sauvignon en barrique d’acacia, une méthode originale qui donne naissance à un vin aux arômes inattendus. « C’est un vin surprenant, il faut l’apprécier pour ce qu’il est », commente Gilles Tamagnan. Dans une logique d’adaptation au changement climatique, deux nouveaux cépages sont actuellement testés : le fer servadou, rouge du Sud-Ouest, et le viognier, cépage blanc du Rhône. « Pour l’instant, il s’agit d’observer leur comportement sur notre terroir », explique Marc-Simon Boyer, directeur d’exploitation du domaine.
Développer l’export
Forts des réseaux internationaux de Gilles Tamagnan, le domaine développe aussi ses exportations, notamment vers les États-Unis et la Chine, où l’entrepreneur dirige deux entreprises. Cette dimension internationale ne remet pas en cause l’ancrage local du domaine, situé en appellation Touraine, avec certaines parcelles classées en Touraine-Amboise. Le vigneron revendique une approche authentique et précise du vin : il préfère les cuvées en mono-cépage, chaque fois que le cahier des charges le permet. « Je n’aime pas les assemblages, cela dénature le vin à mon sens », affirme-t-il.
La visite s’est conclue par une dégustation des différentes cuvées du domaine. Les élus présents ont salué la qualité des vins, la dynamique engagée, ainsi que l’originalité de l’approche portée par le couple Tamagnan. Une belle réussite locale, entre audace et enracinement.