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Les défis de demain pour l’agriculture du Val de Loire

La communauté de communes des Terres du val de Loire a organisé sa traditionnelle session agricole mardi 5 décembre à Tavers (Loiret) en présence de plus d’une cinquantaine d’agriculteurs.

Les agriculteurs résidents de la communauté de communes des Terres du Val de Loire étaient invités à participer à la traditionnelle session agricole mardi 5 décembre à Tavers (Loiret). Au programme de la matinée figuraient la présentation d’un diagnostic agricole sur le territoire ainsi qu’une intervention sur la fertilité des sols et le stockage carbone.

Diagnostic agricole

La communauté de communes des Terres du Val de Loire s’étend sur vingt-cinq communes et deux départements, le Loir-et-Cher et le Loiret. C’est un territoire agricole avec des exploitations d’une Surface agricole utile (SAU) moyenne d’au moins 147 hectares. Le territoire connaît une baisse d’exploitations agricoles de 22 % depuis 2010, soit également une perte d’attractivité. « Il y a eu une perte de 281 exploitations depuis 2010 sur le territoire », précise Katia Couette, chargée de projets à la chambre d’Agriculture du Loiret. L’âge moyen des exploitants agricoles est de 47 ans avec plus de 101 exploitants de 55 ans et plus. « Il y aura 16 590 hectares appelés à muter dans les douze prochaines années », détaille-t-elle.

La communauté de communes des Terres du Val de Loire possède une grande diversité d’agriculture avec pas moins de 78 catégories de cultures différentes. L’enjeu du territoire consistera premièrement à augmenter l’attractivité du territoire et attirer des jeunes agriculteurs pour reprendre demain les exploitations existantes.

L’agriculture de conservation

Parmi les défis à relever demain, l’agriculture devra trouver des solutions concernant le stockage du carbone ainsi que des alternatives pour la fertilité des sols. Franck Baechler, ancien conseiller à la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher et actuellement exploitant agricole, a expliqué son système d’agriculture régénérative. Il a mis en avant la nécessité d’améliorer la matière organique des sols pour des parcelles plus résilientes : « Un sol avec de la matière organique en plus, c’est de l’eau qui va mieux pénétrer à travers le sol ».

Pour sa part, Franck Baechler a mis en place un système de polyculture-élevage. L’apport des éléments fertilisants est réalisé par les animaux qui sont d’après l'exploitant « des dynamiseurs de flux d’énergie et de biodiversité ». En plus de produire de la viande, ses vaches lui permettent de faucher ses parcelles, transformer et épandre.

Baptiste Perdereau, éleveur à Beauce-la-Romaine, a également témoigné sur ses pratiques en agriculture de conservation. « C’est un système très vertueux, mes moutons me permettent de produire une viande d’excellente qualité, et ils détruisent mes couverts et me font gagner du temps sur les passages mécaniques dans les champs », assure le jeune agriculteur. Ce système a permis à Franck Baechler d’augmenter de 0,5 % sa matière organique en seulement quatre ans.

Après une présentation de la nouvelle filière d’ingrédients régénératifs Intact par son président, Alexis Duval, la préfète de la région Centre-Val de Loire, Sophie Brocas, est venue dire quelques mots aux agriculteurs présents. Un moment de convivialité, suivi d’un déjeuner, a permis de clore la matinée riche en échanges.

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