Aller au contenu principal

Les salades du futur poussent aux Crudettes

L’entreprise Les Crudettes développe un projet de serres innovantes où des salades poussent hors-sol, sans pesticides, toute l’année.

Les salades cultivées en aéroponie arrivent à maturité au bout de six semaines. C’est un peu moins qu’en culture de plein champ.
Les salades cultivées en aéroponie arrivent à maturité au bout de six semaines. C’est un peu moins qu’en culture de plein champ.
© Les Crudettes - Michel Perreau

Mardi 6 octobre, une journée dédiée au « futur de l’alimentation » en Centre-Val de Loire a eu lieu, orchestrée par l’agence régionale de développement économique Dev’up. Elle a fait découvrir à un groupe de journalistes ce que pourraient être les salades de demain.

Les Crudettes, spécialiste des salades et crudités prêtes à manger, mène depuis dix-huit mois le projet de recherche Cap’vert à côté de son usine de Châteauneuf-sur-Loire.

Dans une serre de 3000 m2 où l’on ne pénètre qu’en tenue de protection, des rangées de salades poussent à perte de vue, comme posées sur de longs chariots blancs. Les plants passent trois semaines en nurserie sur des petits carrés de mousse nutritive puis sont repiqués ici, sur des plaques prédécoupées qui avancent automatiquement.

En suspension dans une chambre obscure, les racines se développent grâce à une brume d’eau et de nutriments. En surface sont reproduites des conditions idéales de température, luminosité, hygrométrie…

Au bout de six semaines, les salades sont de bonne taille, propres, appétissantes, prêtes à être coupées et ensachées.

Cette technique de production, appelée aéroponie, présente plusieurs avantages. Le directeur des Crudettes, Thierry Dubois, explique : « En hiver, en France, une salade de plein champ gèle. On s’approvisionne alors en Espagne et en Italie. L’aéroponie est la solution pour produire localement, douze mois sur douze, en complément du plein champ ».

Le procédé permet de produire des salades sans pesticides et de réduire drastiquement la consommation d’eau : « En plein champ, il faut environ 90 litres d’eau pour produire un kilo de salades en sachet. Avec cette technologie, on sera en dessous de 10 litres », compare le responsable.

Beaucoup moins pénible qu'en plein champ, la récolte des salades se fait « à hauteur de hanches » et « en dynamique » en aéroponie, ce qui laisse entrevoir une « opportunité de recréer de l’emploi localement ».

L’entreprise et ses partenaires multiplient les tests et la modélisation de données afin d'améliorer la performance de cette serre innovante : optimisation de la recette lumineuse, rationalisation de l'espace…

Résultat : « En dix-huit mois, on a augmenté la quantité produite de 75 % », pour une qualité nutritive et organoleptique « équivalente à celle des salades de plein champ », annonce Thierry Dubois.

Prochaine étape : embrayer sur une production industrielle et faire essaimer ce type de serre, en accompagnant les agriculteurs intéressés.

Car Les Crudettes ont l'objectif, d'ici à cinq ans, de s'approvisionner pour un tiers en salades produites en aéroponie.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Houdan (Yvelines), lundi 22 septembre. De g. à d. : Benoît Breemeersch, éleveur normand adhérent à Cooperl, Bernard Rouxel, éleveur président de Cooperl et Philippe Coudray, directeur du site.
Un nouveau départ pour l'abattoir de Houdan
Repris par la coopérative Cooperl, l'abattoir de Houdan (Yvelines) a changé d'identité et, après quatre années de rénovation, s'…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Nainville-les-Roches (Essonne), mardi 23 septembre. La nouvelle préfète du département a rencontré la profession agricole dès sa prise de fonction.
La nouvelle préfète de l'Essonne rencontre les agriculteurs
En fonction depuis le 22 septembre, Fabienne Balussou, nouvelle préfète du département, a rencontré la profession agricole…
Publicité