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Betteraves
Un comité technique de l'ITB au cœur de l'actualité

L’Institut technique de la betterave (ITB) a organisé le 5 janvier à Crisenoy (Seine-et-Marne) son comité technique régional. À l’ordre du jour : le point sur la campagne et l’actualité de la filière.

Le comité technique de l’ITB Île-de-France s’est tenu en présentiel, une première depuis 2020, jeudi 5 janvier à Crisenoy (Seine-et-Marne).

Dans un premier temps, un bilan de la campagne 2022 a été dressé par le nouveau responsable régional, Hugues Bergamini. Les semis ont été précoces (50 % des semis réalisés au 23 mars contre 29 % en moyenne sur cinq ans) avec 80 % des surfaces semées en huit jours. Début avril a été marqué par une semaine délicate avec des gelées engendrant le ressemis de 150 hectares (un niveau moindre qu’en 2021), suivie d’un épisode de fortes pluies (70 mm d’eau dans certains secteurs) qui a provoqué une croûte de battance pénalisante pour la levée. Durant la période estivale, le stress hydrique a été très marqué.

L’efficacité du désherbage a été un point faible de l’année culturale avec, au 5 juin, 40 % de parcelles où il est jugé insatisfaisant ou moyen. Un zoom a également été fait sur les essais mis en place dans le sud-Essonne, notamment sur la gestion du ray-grass. À noter que le binage en 2022 était indispensable. S’il n’a pas eu d’effet sur le développement racinaire en raison du manque d’eau, il est à intégrer dans le programme de désherbage en complément de la voie chimique. Autre outil présenté : le robot Farmdroïd pour le semis et le binage (il ne bine que ce qu’il a semé). Il travaille 4 à 5 hectares par jour avec une autonomie de 20 hectares. Il nécessite une préparation du sol la plus fine possible.

Concernant le bilan sanitaire, il est bon. Seuls quelques dégâts très limités de teigne et une arrivée tardive de la cercosporiose sont à relever.

Mais l’arrivée des pluies à l’automne a compliqué la récolte. Développement des repousses et cercosporiose ont engendré des pertes de richesse sur les récoltes plus tardives.

Jaunisse - NNI - PNRI

Autre sujet pregnant, le triptique jaunisse, NNI (néonicotinoïdes) et PNRI (Plan national de recherche et d’innovation). En 2022, les pucerons sont apparus dès le 20 avril au stade 2 feuilles sur les betteraves sans NNI et seulement le 10 mai au stade 10 feuilles en présence de NNI. En Île-de-France, 100 % des parcelles ont été touchées. La pression est partout avec des ronds isolés, l’impact a dont été limité sur le rendement.

Dans le cadre du PNRI, 23 projets de recherche avec plus de 40 partenaires sont en cours. 65 fermes pilotes réalisent des essais, dont l’exploitation du campus Bougainville, à Brie-Comte-Robert, qui teste le rôle d’une bande fleurie pour lutter contre la jaunisse.

« Il n’y a pas de solutions opérationnelles pour 2023 en substitution des NNI, mais des premières pistes sont à consolider. Et les tests sur certains leviers ne débutent qu’en 2023 », a noté Fabienne Maupas, responsable du département technique et scientifique de l'ITB.

Petit rappel, l’enquête public sur le renouvellement de la dérogation pour l’utilisation de semences NNI est ouverte jusqu'au 24 janvier*. Les planteurs sont appelés à s’exprimer avec leurs mots.

*Pour participer à l’enquête publique, cliquez ici.

Agenda

Deux rendez-vous betteraves à noter en 2023 :
- Désherb’avenir à Santeau, hameau de la Brosse (Loiret) les 16 et 17 mai ;
- Betteravenir les 25 et 26 octobre à Berny-en-Santerre (Somme).
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