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Val-d’Oise
Une annexe de Rungis en projet dans le Val-d’Oise

Le Premier ministre Jean Castex a présenté vendredi 7 mai son Plan pour le Val-d’Oise. Une annexe du Min de Rungis est en projet à l’est du département.

Après l’annulation du projet Europacity sur le Triangle de Gonesse (Val-d’Oise), certaines rumeurs vont bon train quant à l’avenir de ce territoire. Vendredi 7 mai, le Premier ministre, Jean Castex, a tenté de clarifier les choses en présentant son Plan pour le Val-d’Oise.

Le chef du gouvernement a ainsi confirmé qu’un projet d’annexe au marché de Rungis, baptisé Agoralim est bien à l’étude avec la Semmaris, la société gestionnaire du Min du Rungis, mais que sa localisation reste encore à déterminer.

Jean Castex a en effet demandé à la Semmaris « de localiser ce projet dans l’est du Val-d’Oise en s’appuyant sur la plateforme logistique située à proximité » avant de préciser : « L’emplacement sera finalisé à la fin de l’automne après une phase de concertation que j’espère la plus large possible ».

L’annonce n’a pas manqué de faire réagir le monde agricole. « Le Premier ministre n’a pas précisé s’il vise le Triangle de Gonesse ou la zone du projet de fret ferroviaire Roissy-Carex. Nous nous devons d’être extrêmement vigilants sur ce dossier. Il a été annoncé sur le Triangle de Gonesse un pôle d’attractivité autour de l’alimentation en circuits courts et la production agricole de proximité mais de quoi sera constitué ce pôle, nous ne le savons pas encore », souligne le vice-président 95 de la chambre d’Agriculture de région Île-de-France, Patrick Dezobry, également président de la Fédération des propriétaires et agriculteurs d’Île-de-France (Fapa).

« Il faut tout de même garder à l’esprit que la demande des consommateurs pour des produits locaux est bien présente et qu’il faut savoir prendre la vague. Encore faut-il que cette potentielle future annexe de Rungis ne fasse pas plus de mal que de bien aux producteurs locaux en les mettant en concurrence avec de la marchandise qui arrivera de bien plus loin… À Rungis, les carreaux de producteurs ont peu à peu disparu du fait de la forte concurrence ».

Sur ce point, Patrick Dezobry a d’ores et déjà interpellé le Premier ministre et le président de la Semmaris, ­Stéphane Layani.

Porté par la Semmaris, ce projet d’annexe au Min de Rungis représenterait un investissement de 600 millions d’euros avec plusieurs milliers d’emplois à la clé et une emprise de 50 à 100 hectares.

Lors de son allocution, le Premier ministre a également confirmé la construction sur le Triangle d’une gare de la ligne 17 du futur métro du Grand Paris express. Une gare qui sera implantée dans la zone centrale du Triangle de Gonesse, une zone de 110 hectares vouée à l’urbanisation qui pourrait également accueillir, sur proposition de Jean Castex, « une cité scolaire internationale avec 600 collégiens et 1 500 lycéens qui se formeraient aux métiers liés à l’alimentation et à l’agriculture biologique ».

Pour rappel, les 700 hectares du Triangle de Gonesse comptent désormais une zone de 400 hectares de terres agricoles sanctuarisées (au nord) et 300 hectares devenus Zac (au sud) promis à accueillir diverses activités et infrastructures, dont la gare.

Depuis l’abandon du projet Europacity en 2019, la question du devenir de ce territoire est sensible. Une Zone à défendre (Zad) avait été installée en février par des militants écologistes avant d’être évacuée par les forces de l’ordre deux semaines plus tard.

 

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