Une filière durable blé-farine bio d’Île-de-France lancée
Une filière durable blé-farine bio d’Île-de-France a été lancée le 27 mai à Nanteau-sur-Essonne (Seine-et-Marne).
Une filière durable blé-farine bio d’Île-de-France a été lancée le 27 mai à Nanteau-sur-Essonne (Seine-et-Marne).

Si les 10 ans du PCTAB, adossés à la plateforme technique bio de la chambre d’Agriculture mardi 27 mai dernier à Nanteau-sur-Essonne (Seine-et-Marne), mettaient en lumière des résultats concrets et d’innovations techniques au service des agriculteurs, cet événement a aussi marqué le lancement officiel de la filière durable « farine de blé biologique d’Île-de-France ». La signature d’une charte filière blé-farine bio d'Île-de-France par la chambre d’Agriculture, la Région et différents partenaires est une nouvelle étape de franchie dans une région où la production en bio a été multipliée par trois et les surfaces par quatre en dix ans.
« Ce projet structurant, porté depuis un an, en lien étroit avec les meuniers, les organismes stockeurs, la marque Produit en Île-de-France et le service économie-filières de la Chambre, représente une avancée majeure pour la souveraineté alimentaire régionale. Il crée de la valeur ajoutée sur le territoire, offre de nouveaux débouchés aux producteurs, tout en répondant aux attentes croissantes des consommateurs », rappelle la chambre d’Agriculture dans un communiqué.
Deux meuniers et dix OS
La démarche regroupe aujourd’hui quinze signataires : deux meuniers, les moulins Bourgeois et les moulins Familiaux, la Région, la préfecture, la chambre d’Agriculture et dix organismes stockeurs (Cérèsia, Île-de-France Sud, NatUp, Valfrance, Sévépi, Terres bocage gâtinais, Bio Greg Agriculture, Soufflet Agriculture, Adagri et Coisnon). Les premiers contrats, d’une durée de trois ans, ont été signés pour la récolte 2025 : chaque maillon s’engage à respecter un cahier des charges validé par un comité technique. « Dans les deux ans, l’objectif est de collecter, via cette filière, entre 13 000 et 15 000 tonnes de blé bio, sur les 40 000 tonnes actuellement produites à l’échelle de la région, précise Charotte Glachant, responsable de l’équipe bio à la chambre d’agriculture d’Île-de-France. Si la question du prix versé aux agriculteurs n’est pas complètement finalisée, l’enjeu est de les rémunérer au-dessus de leur coût de production, pour assurer la pérennité de la démarche ».
Maintenant, comme l’a souligné Sébastien Dromigny, conseiller régional délégué à la marque Produit en Île-de-France dans laquelle s’inscrit cette nouvelle filière, « les consommateurs doivent être au rendez-vous. La puissance publique a aussi un rôle à jouer avec les objectifs de la loi Egalim ».
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