Aller au contenu principal

Betteraves
Variétés tolérantes jaunisse : Deleplanque persiste et signe

Le semencier yvelinois Deleplanque a procédé à l'arrachage et à l'analyse de ses parcelles d'expérimentation. Les résultats lui permettent de réaffirmer la tolérance jaunisse de ses nouvelles variétés.

Si on devait comparer les semences de betteraves au Tour de France, le semencier Deleplanque placerait ses variétés Vitaly en tête de course dans l'épreuve de la jaunisse. La campagne betteravière achevée, l'entreprise yvelinoise vient de livrer les analyses de ses parcelles d'expérimentation. Deleplanque persiste et signe : les nouvelles variétés de la gamme Vitaly — issues du programme de recherches Modefy mené à Estrées-Saint-Denis (Oise) — présentent bien toutes les caractéristiques de tolérance à la jaunisse. « Sur l'ensemble des micro-parcelles récoltées, inoculées directement au champ avec les virus de la jaunisse (lire nos articles des 17 mars et 11 août 2023), ST Yellowstone, la première variété européenne bénéficiant à l’inscription d’une reconnaissance officielle de sa tolérance, ST Olympe ou encore Curie, par exemple, affichent de très bons comportements avec des pertes de rendement qui ne vont pas au-delà de 15 %, affirme le directeur général de Deleplanque, Éric Verjux. Ces résultats placent nos variétés en ''pôle position'' sur cette problématique. Toutes sont tolérantes à la rhizomanie, certaines sont aussi tolérantes face à la cercosporiose ou aux nématodes, ce qui permet de s'assurer une protection complète ».

Les traitements restent indispensables

Chez le semencier, on compare donc désormais ces nouvelles variétés à des coureurs cyclistes bien préparés qui atteindraient la ligne d'arrivée dans les meilleures conditions possible. « La jaunisse est un des premiers défis auquel la culture est confrontée, souligne le directeur betteraves de Deleplanque, Maxime Bouton. Viennent ensuite le stress hydrique, la cercosporiose… Se tourner vers une variété tolérante jaunisse, c'est s'assurer que le plein potentiel de la plante ne sera pas entamé dès le premier stade ».

Et Éric Verjux d'ajouter : « Les traitements face à la ­cercosporiose restent incontournables quand une variété est tolérante. De la même manière, nous rappelons notre position qui est, depuis le départ, que les traitements à base de flonicamide (Teppeki) et spirotétramate — soumis à dérogation — (Movento) par exemple, restent à ce stade des recherches et de l'innovation, nécessaires dans la conduite de la culture de la betterave ».

Les variétés Vitaly en moyenne à 83 tonnes

À ces résultats de micro-parcelles, Deleplanque ajoute des résultats probants sur les essais « grandeur nature » menés chez un panel de producteurs de la région Île-de-France et du Centre. « Plusieurs centaines d’hectares ont été emblavés avec un peu moins de 10 hectares de moyenne par producteur, relate Maxime Bouton. L'échantillon est représentatif du marché avec quelques exploitations irriguées alors qu’une majorité ne l'était pas. La campagne 2023 n'a pas été une année à forte pression jaunisse et la moyenne de nos variétés chez ces planteurs atteint 83 tonnes à 16 °, soit exactement la moyenne française de l'année. C'est la preuve qu'en l'absence de pression jaunisse, le plein potentiel de cette génétique est préservé et tout à fait concurrentiel avec des variétés classiques ».

Tandis que la campagne de commercialisation a débuté pour 2024, Deleplanque se tourne vers les sucreries pour faire connaître les variétés de la gamme Vitaly et ses atouts, directement accessibles aux planteurs dès les prochains semis.

Lire aussi Jaunisse de la betterave : « Il faut réagir rapidement en cas d'alerte »

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 20 novembre, à Pithiviers. Dorian Sagot, président de JA 45, Sébastien Méry et Éric Delorme, respectivement président et secrétaire général de la FNSEA 45, ont encadré la mobilisation.
Feux de la colère : deux mobilisations dans le Loiret 📹
Jeudi 20 novembre, JA 45 et la FNSEA 45 ont organisé deux rassemblements simultanés à Pithiviers et près de Courtenay.…
Bernard Doussineau est trufficulteur sur une parcelle de 3,5 hectares à Villeromain depuis plus d'une quarantaine d'années.
La trufficulture résiste en Loir-et-Cher
Le mois de décembre sonne le début de la récolte des truffes. Lors de l’assemblée générale des forestiers privés de Loir-et-Cher…
Jeudi 13 novembre, à Mont-près-Chambord. Le préfet de Loir-et-Cher, Joseph Zimet, a visité la Tonnellerie du Val de Loire.
Le métier historique de tonnelier perdure en Loir-et-Cher
La Tonnellerie du Val de Loire, l’une des dernières de la région, a ouvert ses portes au préfet de Loir-et-Cher, jeudi 13 …
Lundi 24 novembre, à Chartres. Le président de la chambre d'Agriculture, Yohann Serreau (à d.), a détaillé en session, et pour le préfet Hervé Jonathan, les éléments qui alimentent la crise agricole.
Une session plutôt sombre pour les membres de la Chambre d'Eure-et-Loir
Les membres de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir se sont réunis en session sous la houlette de leur président Yohann…
S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Giremoutiers, lundi 1er décembre. Le président de Seine Grands lacs et de la métropole du Grand Paris, Patrick Ollier, est venu à la rencontre des agriculteurs afin de poser les problèmes et trouver des solutions.
La gestion des inondations mobilise fortement en Seine-et-Marne
Alors que la profession agricole n’a pas été concertée en amont sur des projets d’aménagement, une réunion d’échanges avec le…
Publicité