Aller au contenu principal

Quatre députés du Loiret en visite sur une exploitation

Lundi 19 mai, à l’invitation de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs du Loiret, quatre députés loirétains se sont rendus sur l’exploitation de Sébastien Leconte, à Saint-Cyr-en-Val, pour échanger autour de la proposition de loi Entraves.

Lundi 19 mai, à l’invitation de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs du Loiret, quatre députés loirétains se sont rendus sur l’exploitation de Sébastien Leconte, à Saint-Cyr-en-Val, pour échanger autour de la proposition de loi Entraves visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur, portée par les sénateurs Laurent Duplomb et Franck Menonville. L’objectif de cet après-midi était clair, confronter les attentes du terrain avec les orientations de cette loi centrée sur la simplification des normes et la sécurisation d'une agriculture française.

Les députés présents étaient Thomas Ménagé (Rassemblement national), Constance de Pélichy (groupe Liot), Stéphanie Rist (Renaissance) et Richard Ramos (Modem). L’invitation avait été adressée à l’ensemble des parlementaires du département.

Lire aussi Loi Entraves : les agriculteurs lassés des paroles non tenues

Des revendications claires

Les représentants de la FNSEA et de JA ont exposé les principales préoccupations du monde agricole : la préservation des outils de production, notamment l’accès à l’eau et l’usage des néonicotinoïdes, ainsi que l’allègement des contraintes réglementaires. Les échanges ont été cordiaux mais francs, les agriculteurs insistant sur les réalités du terrain. « Vous êtes élus dans des territoires ruraux, il faut que vous puissiez regarder les agriculteurs dans les yeux et leur dire : on vous soutient », a déclaré l’un d’eux.

Les agriculteurs ont également abordé des enjeux spécifiques, notamment ceux liés à la filière des cerises et à celle des noisettes, en précisant que l’avenir de ces productions est aujourd’hui en jeu.

Lire aussi « La surdité de l’Assemblée nationale est intolérable »

Des députés à l'écoute

Thomas Ménagé a rappelé que son groupe, le Rassemblement national, soutient les agriculteurs. Stéphanie Rist s’est montrée particulièrement attentive aux problématiques liées à l’eau. Constance de Pélichy, de son côté, avait déjà pu exprimer sa position sur la proposition de loi Entraves lors d’une rencontre avec la FNSEA la semaine précédente.

À l’issue de la visite, les quatre députés ont indiqué qu’ils voteraient en faveur de la proposition de loi, tout en exprimant, pour certains, des interrogations sur quelques points du texte. Richard Ramos a formulé une réserve sur la question des néonicotinoïdes.

La FNSEA et les JA du Loiret ont salué cette rencontre de terrain, qu’ils considèrent comme un moment utile de dialogue avec les représentants politiques.

Les élus de la FNSEA 45 réagissent

Sébastien Leconte, élu de la FNSEA 45, revient sur ce moment : « J’avais des inquiétudes de regrouper les députés avec des étiquettes politiques différentes, j’ai été agréablement surpris d’avoir une ambiance positive et constructive. Je pense que ces rencontres ont permis de montrer les réalités du terrain ».

Sébastien Leconte a réalisé des comparatifs, comme le fait de soigner les plantes avec des phytos, les humains avec les médicaments et les animaux avec les colliers antiparasitaires. « Il faut maintenant prévoir des rendez-vous plus réguliers dans leur circonscription, poursuit-il. J’aurais souhaité passer plus de temps avec eux mais les agendas sont plutôt chargés ». Il conclut : « J’ai trouvé des députés plutôt ouverts et dans le dialogue ».

Jean-Louis Lefaucheux, secrétaire général de la FNSEA 45, partage son ressenti : « J’ai trouvé les démonstrations de Sébastien Leconte convaincantes. La comparaison entre l’utilisation des produits phytosanitaires avec les produits du quotidien tels que les médicaments et les colliers antiparasitaires pour chien est marquante. On espère que les députés ont pris conscience de la réalité du terrain. Il faut qu’ils soient présents lors du vote afin de défendre les filières vectrices de valeur ajoutée et de diversification. Il faut que la loi soit votée avec le moins d’amendements ». Le secrétaire général conclut : « Sous couvert d'écologie et pour se donner bonne conscience, certains députés sont prêts à interdire certaines substances, quitte à importer les denrées que nous ne pourrons plus produire en France et qui sont justement fabriquées avec ces mêmes substances ! Où est la souveraineté alimentaire prônée par tous ? Sans parler bien évidemment du bilan carbone… ».

 

Voir aussi notre reportage vidéo sur la manifestation qui s'est déroulée à Blois lundi 19 mai 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Houdan (Yvelines), lundi 22 septembre. De g. à d. : Benoît Breemeersch, éleveur normand adhérent à Cooperl, Bernard Rouxel, éleveur président de Cooperl et Philippe Coudray, directeur du site.
Un nouveau départ pour l'abattoir de Houdan
Repris par la coopérative Cooperl, l'abattoir de Houdan (Yvelines) a changé d'identité et, après quatre années de rénovation, s'…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Nainville-les-Roches (Essonne), mardi 23 septembre. La nouvelle préfète du département a rencontré la profession agricole dès sa prise de fonction.
La nouvelle préfète de l'Essonne rencontre les agriculteurs
En fonction depuis le 22 septembre, Fabienne Balussou, nouvelle préfète du département, a rencontré la profession agricole…
Publicité