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Grand Prix Xavier-Beulin et Prix AgreenTech-Valley : quatre projets novateurs récompensés

La 8e édition de la remise du Grand Prix Xavier-Beulin et du Prix AgreenTech-Valley s'est déroulée le 10 décembre à Orléans (Loiret). Cette cérémonie a récompensé quatre porteurs de projet de la région.

Mardi 10 décembre, à Orléans. David Sarrazin, Éliot Dupré et Dorian Sagot (de g. à d.), les trois lauréats présents, ont reçu un prix pour leurs projets innovants pour l'agriculture.
Mardi 10 décembre, à Orléans. David Sarrazin, Éliot Dupré et Dorian Sagot (de g. à d.), les trois lauréats présents, ont reçu un prix pour leurs projets innovants pour l'agriculture.
© A.B. - Horizons

Mardi 10 décembre, au Lab'O Village By CA d'Orléans (Loiret), la 8e édition de la remise du Grand Prix Xavier-Beulin et du Prix AgreenTech-Valley a mis en lumière quatre initiatives innovantes pour la filière agricole.

Grand Prix Xavier-Beulin pour David Sarrazin

David Sarrazin, des Truffières du Berry, a été récompensé par le Grand Prix Xavier-Beulin pour son projet innovant de nez électronique pour détecter la truffe noire. Grâce à son initiative « Adopte un chêne », le Berrichon a créé en région Centre l'une des plus grandes truffières de France, en réunissant près de 3 000 propriétaires d'arbres truffiers. En parallèle, il a développé le projet Lagotheau (pour Localisation anticipée et gestion olfactive des truffes d’hiver, d’été et d’automne) en référence au chien de race lagotto, connu pour être le meilleur dénicheur de truffes. Cette méthode Lagotheau permet de localiser et d’optimiser la récolte des truffes grâce à des radars de sol donnant notamment des informations sur la maturité de la truffe. Ce système de cartographie de la truffe permet d’augmenter la précision du ramassage et ainsi de répondre aux défis de la production trufficole. « En France, la production de truffes peine à répondre à une demande croissante, avec seulement 50 tonnes récoltées par an pour une demande estimée à 1 000 tonnes », précise David Sarrazin.

Le coup de cœur à Dorian Sagot

Le jury du Grand Prix Xavier-Beulin a souhaité attribuer un coup de cœur à Dorian Sagot, de la ferme Savelorges, pour son projet d'agroécologie par les outils de précision. Lancé en 2017 à travers la Cuma des Sarmates, dont il est le président, ce projet collectif vise à réduire l'impact des désherbages sur la culture de l'oignon grâce à l’utilisation de l’outil optique de détection et de pulvérisation de précision Ara d’Ecorobotix. En collaboration avec plusieurs acteurs du secteur, dont la chambre d’Agriculture du Loiret, les travaux menés ont permis de réduire de 50 à 80 % l’utilisation des produits phytosanitaires. « Il a fallu apprendre à la machine à reconnaître la culture de l’oignon à tous les stades, explique le jeune agriculteur de Rouvres-Saint-Jean. Elle a pris plus de 12 000 photos et continue encore d'en prendre pour progresser dans la réponse apportée ».

Éliot Dupré reçoit le Prix AgreenTech-Valley 2024

Enfin, le Prix AgreenTech-Valley a été attribué au projet TouRoule d’Éliot Dupré, pour son dispositif destiné à améliorer la sécurité des travailleurs agricoles. Ce boîtier, de la taille d’une carte de crédit, se porte dans la poche des travailleurs et permet de sécuriser leurs interactions avec les machines agricoles. Sans charge supplémentaire pour l’utilisateur, ce dispositif est capable de détecter des situations à risque, d’informer le travailleur et de lancer automatiquement un appel de détresse en cas d'accident. Il collecte également des données géolocalisées sur les risques présents sur l’exploitation, contribuant à la prévention des accidents et à l’amélioration des conditions de travail des salariés agricoles. Il fonctionne en zone blanche.

Coup de cœur pour CentipedeRTK

L'AgreenTech Valley a aussi attribué un coup de cœur qui est revenu à Stéphane Péneau et Julien Ancelin pour leur projet collaboratif CentipedeRTK, qui démocratise la géolocalisation de précision en agriculture, accessible gratuitement. N'ayant pas pu être présent physiquement, Stéphane Péneau a pu expliquer par visioconférence cette initiative d'optimisation du travail du sol en utilisant des technologies de pointe pour analyser les données géospatiales des exploitations.

De belles illustrations de l’impact positif que peut avoir le numérique pour les agriculteurs.

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