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Colère des agriculteurs
La FNSEA 28 et JA 28 s'invitent au péage de Saint-Arnoult

Bien décidés à se faire entendre, la FNSEA et Jeunes agriculteurs d'Eure-et-Loir ont participé avec leurs collègues de la région au blocage de la barrière de péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines, le 26 janvier.

Les événements se sont singulièrement accélérés depuis mercredi 24 janvier. D'une part, un groupe Whatsapp a été monté agrégeant un millier d'agriculteurs euréliens et les invitant à entrer en action dès jeudi, d'autre part, la FNSEA et Jeunes agriculteurs d'Eure-et-Loir ont invité leurs adhérents à converger en tracteur vers le péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines, vendredi 26 janvier. Une action a été menée le dimanche sur les péages euréliens. Et la mobilisation se poursuit.

Pression sur le Premier ministre

L'opération de blocage du péage de Saint-Arnoult donc, est menée à partir de neuf points de rendez-vous répartis sur le département avec pour objectif d'y être dès le début de l'après-midi. Il s'agit d'accentuer la pression au moment où le Premier ministre, Gabriel Attal, doit faire ses premières annonces.

En attendant, près de 200 tracteurs et plus de 250 agriculteurs s'installent devant la barrière de péage et s'organisent pour y rester, au moins jusqu'à minuit. De nombreux médias nationaux sont présents et tendent leurs micros aux agriculteurs.

Tous disent leur colère, une colère mise sous le boisseau depuis trop longtemps et qui ne demande qu'à s'exprimer. Inutile de rappeler ici qu'ils protestent contre l'empilement des normes, les distorsions de concurrence, l'obligation de jachère, la non-application de la loi Egalim, les interdictions de produits qui les mènent dans des impasses techniques, la hausse des coûts de production…

Arrive le président du Sénat, Gérard Larcher. Dans une forêt de micros et de caméras, il échange avec le président de la Chambre eurélienne, Éric Thirouin, qui lui explique que l'on a perdu le sens de l'agronomie et de l'agriculture, et avec le président de la FDSEA d'Île-de-France, Damien Greffin. Le président du Sénat prend la parole ensuite pour dire son soutien au mouvement.

Notre reportage vidéo sur le blocage de l'A4

La déception sur les visages

Mais ce que tout le monde attend, c'est le discours de Gabriel Attal. Lorsqu'il s'exprime, le silence se fait, tout le monde peut l'entendre via un haut-parleur posé sur le toit d'un pick-up. Mais très vite, le peu d'espoir qu'ils avaient encore se dissout et c'est la déception qui se lit sur les visages des agriculteurs. Ils attendaient une vraie rupture, des annonces claires, du changement, et n'ont obtenu que des mesurettes…

Reste à savoir quelle suite donner au mouvement. Il n'est pas question de lâcher quoi que ce soit. Si une majorité d'adhérents de Jeunes agriculteurs souhaite pousser jusqu'à Paris, à portée de tracteur, les moins jeunes tempèrent leur ardeur. Il s'agit plutôt d'organiser le blocage des grands axes vers la capitale… Celui-ci se mettra en place trois jours plus tard.

 

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