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Interview
Damien Greffin : « Produire plus n'est pas antinomique de produire mieux »

Agriculteur en Essonne et président des FDSEA et FRSEA Île-de-France et de la FNSEA Grand bassin parisien, Damien Greffin vient d'être élu parmi les vice-présidents de la FNSEA aux côtés d'Arnaud Rousseau.

© FRANCK BELONCLE

Horizons : Vous venez d'être élu vice-président de la FNSEA aux côtés d'Arnaud Rousseau. Comment vivez-vous les premiers jours de ce nouveau mandat national ?

Damien Greffin : J'éprouve une vraie fierté car l'élection d'Arnaud Rousseau à la tête de la FNSEA est un moment historique pour l'agriculture francilienne. C'est un moment très fort mais pour autant, il faut garder la tête froide car il y a du travail et la tâche sera rude. Notre objectif est de porter haut l'entrepreneuriat de l'économie, stopper le déclassement de l'agriculture et redonner aux agriculteurs les moyens de produire. Nous défendons l'idée de produire plus, il ne faut pas avoir peur des mots. Mais produire plus n'est pas antinomique de produire mieux…

Arnaud Rousseau et moi, nous nous connaissons de longue date. Nous sommes très différents et donc très complémentaires. Son arrivée à la présidence, avec une équipe renouvelée et rajeunie, est le fruit d'une stratégie mise en œuvre depuis plusieurs mois à laquelle j'ai participé. C'est donc une immense satisfaction aujourd'hui, d'autant que l'élection du 13 avril s'est déroulée dans une ambiance calme et particulièrement sereine.

En tant que vice-président, un dossier stratégique vous est confié en particulier, celui de la redynamisation du réseau. Quelles sont vos ambitions à ce sujet ?

La transformation du réseau a déjà débuté lors de la précédente mandature avec le projet FNSEA 2025. Cependant, nous souhaitons accélérer et aller encore plus loin. Les échelons départementaux sont indispensables à une FNSEA forte, combative et représentative. Il y a une attente forte des départements d'être davantage inclus et considérés. Nous avons aussi pour ambition de créer les conditions d'une FDSEA type avec des services, des canaux de communication et de retravailler sur les modes de cotisations. L'objectif premier est de retisser les liens avec la base. Nous souhaitons aussi nous appuyer sur les talents et les compétences des collaborateurs en départements et en régions pour pouvoir confier des dossiers sur l'ensemble du territoire.

D'un point de vue de son image externe, quelle transformation envisagez-vous pour la FNSEA ?

Sur ce plan, là aussi les ambitions sont nombreuses. Pourquoi ne pas réfléchir par exemple à la création d'un collège de la ruralité et/ou de la société civile ? Le changement de nom de la FNSEA pourrait aussi être envisagé. Il peut être opportun de s'ouvrir et d'élargir la réflexion. Le mot « exploitant », par exemple, interroge le réseau en 2023.

Il y a, dans tous les cas, une nécessité de remettre un peu de tension dans le système tout en maintenant le dialogue avec des interlocuteurs dont nous avons pu être trop proches par le passé. Nous serons plus fermes et plus exigeants.

Un dernier mot pour les agriculteurs franciliens ?

Si je prends aujourd'hui des responsabilités nationales, je n'oublie pas d'où je viens et pour qui je le fais. On vient toujours de chez soi. Les sensibilités au sein du conseil d'administration de la FNSEA sont diverses en fonction du territoire d'origine. Chacun vient avec les problématiques de son territoire. Je serai toujours le représentant de l'agriculture francilienne.

 

Lire également notre article Arnaud Rousseau, une élection historique

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